Voyageons à travers les continents et partons à la découverte de Bloodywood, un groupe de folk metal originaire d’Inde. Aussi appelé metal tribal, ils font usage d’instruments indiens comme le dohol ou le tumbi pour un mélange avec les instruments traditionnels fracassant.
L’histoire d’un groupe qui n’en était pas vraiment un
Oui vous aviez bien lu. A la base, Bloodywood c’est la rencontre entre Karan Katiyar et Jayant Bhadula qui, en 2016, forment un duo dans le but de transformer des chansons connues en nu metal. Ils s’attaqueront tant bien à des icônes de la musique comme Linkin Park mais aussi à des chansons populaires locale comme « Tunak Tunak Tun ».
Tout ça devient un carton et enregistre jusqu’au million de vues sur Youtube. Ils seront ensuite rejoints par Raoul Kerr, rappeur, le temps d’un morceau. Il deviendra finalement membre permanent de la bande.
Il faudra attendre 2018 avant que le groupe en devienne vraiment un et se mette à écrire soi-même des musiques originales. Après plusieurs morceaux de publié, ils seront annoncés en 2019 en Wacken Open Air et Bloodywood annoncera ainsi une tournée internationale.
Le groupe est aujourd’hui bien décidé de faire parler de leur folk metal indien longtemps et tourneront à travers l’Europe en 2023, passant notamment par le Hellfest.
Place à la musique de Bloodywood
On en parlait en introduction de cet article, l’objectif musical de Bloodywood c’est de mêler les instruments typiques Indien tel que le dohol ou le tumbi, d’y ajouter une flûte, des instruments traditionnels avec la guitare, la basse et la batterie et de vous fracasser le crâne.
Avec deux chanteurs, Jayant Bhadula spécialisé sur le chant indien et guttural et Raoul Kerr sur le rap, vous avez là un duo complémentaire qui viendra sublimer n’importe quelle sonorité du groupe.
Comme dit dans la présentation, au départ on retrouvera énormément de cover parodique de chansons ou d’artistes connus, avec « Side to Side » d’Ariana Grande et Nicki Minaj ou encore « Despacito » de Luis Fonsi. Une drôle de façon de réarranger la pop culture en musique metal avec un rendu qui claque.
Finalement, cette fibre folk metal indien qui aujourd’hui caractérise le groupe n’arrivera qu’en 2017 lorsqu’ils s’attaquent aux chansons populaires du Punjabi, région indienne, avec « Punjabi Metal ».
Depuis, le groupe a petit à petit arrêté les cover parodiques, est passé à l’écriture de sa propre musique et sort « Jee Veerey ». On y découvre la pleine puissance musicale et les sonorités indiennes qui s’inscrivent parfaitement au son, restant en tête bien après la fin de la musique. Le potentiel est énorme et ne décevra pas par la suite.
En effet, après avoir sorti plusieurs single, Bloodywood sort son premier album en 2022 : « Rakshak ». Une immersion désormais totale dans l’univers du groupe. Un voyage qui vous transportera et vous fera bouger la tête même depuis votre canapé. Un premier projet complet qui vient désormais les inscrire dans une nouvelle aventure.
Ce qui vient également caractériser cet album, c’est l’engagement du groupe sur des sujets de société, comme le harcèlement scolaire, les maladies mentales, la pauvreté et bien d’autres sujets encore. D’ailleurs, certains de leurs clips sont accompagnés de message de la part des musiciens.
En conclusion, Bloodywood s’inscrit merveilleusement bien dans ce genre folk metal. Au travers de leur musique mêlant brutalité et mélodie, la rencontre des deux cultures musicales qu’est la musique indienne et la musique metal est une réussite. De notre côté on a de hâte d’en voir plus de leur part. Et vous ? Vous kiffez Bloodywood et leur musique ?