L’identité musicale et scénique de Dimmu Borgir
Le groupe se forme en 1993 et se compose initialement de cinq membres. Contrairement à de nombreux groupes de metal, ce dernier compte dans ses membres une personne au clavier. Cela leur permet d’apporter une dimension et une atmosphère supplémentaire à leur musique. Une touche qui permet au groupe l’apport de cette identité symphonique et fantastique qui fait le charme d’un black metal agressif.
Au travers de la voix de Shagrath, nom de scène de Stian Thoresen, le chant prend une dimension effrayante, l’impression de sortir des ténèbres, bien accompagné par des riffs de guitares aux notes aigues qui nous propulse dans encore plus dans cette atmosphère ténébreuse qu’est le black metal.
Sur scène, les musiciens utilisent tous des noms de scène comme Silenoz, Garder, ou Cyrus. Des noms tous droits sortis des enfers qui viennent se coupler avec une identité visuelle satanique, grâce à des visages peints de blanc et de noir pour les rendre effrayants. Tout un symbole qui fait l’identité même du genre musical qu’est le black metal.
Une discographie au renouvellement de style permanent
A l’heure actuelle, Dimmu Borgir est auteur de neuf albums studios. Le premier, « For all tid », sorti en 1994, donne le ton et affirme l’appartenance au black metal. Avec des riffs travaillés, un rythme lent et un clavier qui apporte la touche finale, la musique proposée laisse place à l’émotion. Une sorte de marche dans l’antre du diable. Particularité, les deux premiers albums créés par le groupe sont chantés en norvégien. Il faudra attendre le troisième album du groupe, « Enthrone Darkness Triumphant » pour avoir des paroles en anglais.
Cet album sera d’ailleurs celui qui fera décoller le groupe au-delà des frontières de la Norvège et de se créer une fan base partout dans le monde auprès de qui diffuser son message. Il sera mal reçu par les puristes du black metal, considérant l’album comme étant plus abordable pour des oreilles moins habituées à ce style particulier de metal.
En tout cas, le groupe continuera dans cette direction et sort en 2001 « Puritanical Euphoric Misanthropia ». Il permet à Dimmu Borgir de s’ouvrir à un public plus large, et remportera même un Grammy Award en Norvège cette année-là dans la catégorie metal. Au fil des albums, ils continueront d’amener et d’implémenter petit à petit une touche symphonique de plus en plus présente, notamment grâce à l’utilisation du clavier.
En 2011, ils s’offriront même la chance de jouer avec un orchestre symphonique, la Norwegian Broadcasting Orchestra. Après ça, il faudra attendre 2018 pour voir Dimmu Borgir sortir un nouvel album. Il s’intitule « Eonian ». Ce dernier continue dans la lignée du groupe avec un travail symphonique encore plus marqué que sur les précédents. Il laisse ainsi plus de place à l’émotion et s’ouvre encore plus à public de non-initié au black metal.
En conclusion, même si le groupe a fait de nombreux débats sur ses différentes influences musicales à travers le temps, il n’en demeure pas moins qu’il est aujourd’hui un groupe connu et reconnu de la scène metal. Dimmu Borgir a, au travers de ses différents albums développer de nombreuses expérimentations musicales, leur permettant ainsi des expériences uniques dans le monde du metal. Un groupe qui casse les codes et que l’on prend plaisir à écouter, c’est peut-être finalement ça, l’identité du groupe norvégien.