Vendredi matin, comme chaque semaine, on prend le temps de consulter les nouvelles sorties de la semaine et de se mettre une bonne dose de metal matinale dans les oreilles. Puis, nous tombons sur un album de Butcher Babies. Cool, me diriez-vous, jusqu’à ce que l’on en voie un deuxième. Un deuxième ? Le même jour ? Bon, eh bien, c’est parti pour l’analyse des deux nouveaux albums de Butcher Babies !
Mise en contexte de Butcher Babies
Pour ceux qui ne connaissent pas Butcher Babies, c’est un groupe de groove metal américain. Ils ont su se faire une vraie place sur la scène metal internationale et tournent aujourd’hui sur les plus grands festivals. Leur dernier album, « Lilith » remonte cependant à 2017. C’est ainsi après 6 ans d’attente que Butcher Babies amène de la nouveauté dans nos playlists avec deux albums « Eye For An Eye … » et « … ‘Til The World’s Blind ».
Place aux deux covers d’albums donc, sur lesquels nous retrouvons un élément commun : le carillon à vent. Selon les traditions asiatiques, le carillon attire des énergies positives et éloigne toutes mauvaises intentions. En l’apparence, deux covers à l’esprit positif. Elles sont également marquées par deux paysages en opposition totale. On peut ainsi se demander si le contenu musical sera, lui aussi, avec une forme d’opposition de style. Mais, assez parlé, musique maestro !
Analyse du double album de Butcher Babies
Eye For An Eye … – Butcher Babies
Cet album comporte sept musiques pour un total de 24 minutes de headbanging. On commence tout de suite avec « Sleeping with the Enemy » qui nous plonge directement dans son univers musical prenant, mêlant agressivité et mélancolie. Butcher Babies nous annonce directement le ton, les voix des deux chanteuses ne manquent pas de percutant et donne son supplément d’émotions. Cette musique sera reprise avec une édition radio en fin d’album.
Le groupe garde cette même vibe tout au long de l’album, sachant jouer avec les rythmes pour nous faire voyager. « Yorktown » en est la preuve avec un rythme plus lent en début de musique pour nous faire entre dans un univers mystique. La suite de la musique prendre un rythme plus soutenu pour nous faire pogoter comme il se doit.
Plus les musiques défilent, plus on se dit qu’elles ont un potentiel de dingue pour de la scène. Les riffs de « Dreaming in Color » et « Last Dance » ne nous laissent pas indifférents.
Mais, on s’arrête surtout sur « It’s Killin’ Time, Baby ! » réalisé en featuring avec Escape The Fate, groupe de post-hardcore américain. Le mélange des deux nous donne une musique aussi folle qu’étonnante, qui devient finalement un condensé de violence comme on aime.
Alors que l’on en ressort avec des premiers maux de nuque, il est l’heure de passer au second album.
… ‘Til The World’s Blind – Butcher Babies
Tandis que l’on aurait pu s’attendre à une construction similaire, « … ‘Til The World’s Burn » est composé de 14 titres pour un total de 47 minutes !
Alors que nous laissons passer l’intro, « Red Thunder » nous donne la première claque. Avec une introduction très agressive, on perd d’emblée notre nuque. Le chant crié vous transperce et le groove metal de Butcher Babies prend sa place différemment mais avec une efficacité redoutable.
Et autant vous dire que la cadence ne va pas se calmer de suite, prenant des allures de trash metal par moment avec « Backstreets Of Tennessee ».
On avance un peu plus dans l’album pour faire un arrêt sur « Beaver Cage ». Sur une ambiance des plus festives, permettant de réveiller notre curiosité, Butcher Babies nous envoi un rythme dansant sur lequel nous voulons sauter et danser. Une introduction efficace pour une musique tout autant efficace.
Cet album, contrairement au premier, prend des airs résolument plus agressifs et marque plus les esprits (on peut reparler du potentiel fracassage de nuques en live ?). Avec des musiques comme « Best Friend » ou « I Feel Asleep At The Table », Butcher Babies ne fait pas dans la pitié et détruit tout sur son passage.
La force de cet album réside également dans la capacité à garder et à transmettre énormément d’énergie au fil des morceaux.
On s’avance à la fin de l’album avec la musique éponyme de l’album « ‘Til The World’s Blind ». D’un ton plus strident, elle saura vous emporter avec elle dans un univers plus effrayant. Cette musique met fin à ce second volet.
En conclusion, Butcher Babies étonne avec la sortie de ce double album, mais détonne grâce à la qualité musicale qui en ressort. Malgré ces 21 musiques, on ne s’ennuie pas et la claque avec laquelle on en ressort est réelle. Maintenant, on espère pouvoir vous faire un live report d’un concert de Butcher Babies car « Eye For An Eye … » et « … ‘Til The World Blind » ont le potentiel de retourner des pits.