L’été apporte toujours son lot de festivals. Et le sud de la France ne déroge pas à cette règle. A un peu plus de 30 minutes de Bordeaux, à Cercoux, le nombre d’habitants aura triplé le temps d’un weekend grâce au Festival 666 qui a organisé sa quatrième édition. Pour vous, on revient sur ce weekend fort en musique et en headbanging.
Parlons un peu de cette édition du Festival 666
Tout d’abord, le Festival 666, c’est l’idée folle de Victor Pépin, fondateur du festival, qui en 2018, voit se jouer la première édition du 666 alors qu’il n’a que 16 ans.
Ce qui fait le charme du Festival 666, c’est la passion du metal qui en ressort. Alors que chaque groupe qui joue sur scène a son lot d’histoires pour le fondateur et les équipes qui travaillent sur le 666, l’affiche finale à de quoi faire des envieux. Au menu de cette édition 2023, de belles têtes d’affiches comme Alestorm et Rise of the Northstar viennent prendre possession des lieux.
Vous l’aurez donc compris, à Cercoux, sous le regard amusé des habitants a lieu une belle fête du metal.
Le Festival 666, une expérience à vivre
Cette année, en comparaison aux éditions précédentes, les deux scènes sont mises côte à côte. Malgré ces deux scènes, le festival ne donne pas réellement l’impression d’avoir une scène principale et une scène secondaire. Une caractéristique qui leur permettra de faire jouer des groupes d’envergures les uns après les autres, créant des enchaînements de concerts à s’en briser la nuque.
Jour 1 – Attaquer en douceur, mais pas trop
Attaquer un festival un vendredi lorsqu’on n’est pas un festival de renommée, c’est toujours compliqué. Pour ça, le 666 fait le choix de commencer à balancer ses premiers riffs de guitares qu’à 15h30. C’est donc après s’être bien installé au camping que nous partons découvrir le groupe qui ouvre ce festival : 589. Du metal hardcore venu tout droit de Bordeaux pour nous faire mal à la nuque d’entrée de jeu, c’est réussi.
S’enchaîne ensuite dans le même style Forest In Blood et leur cubi de rhum puis, les surprenants perpignanais de Working Klass Heroes, groupe de metal newcore. Avec leur utilisation d’électronique dans leur metal, on obtient une musique pleine d’énergie et qui fera bouger n’importe quel amateur du genre.
Compliqué pour nous de choisir sur quel groupe s’attarder plus qu’un autre, tant le stoner metal d’Hangman’s Chair ou encore la voix symphonique de la chanteuse de Sleeping Romance auront su nous emporter avec eux. Alors que d’un autre côté, Ten56, vu quelques semaines plus tôt à l’XtremeFest, ne se fera pas prier pour mettre une claque à tout le monde.
Mais notre dévolu de la journée se fera sur Dropdead Chaos. On vous a déjà parlé de leur histoire, de leur premier album « Underneath the Sound », on est ravi de pouvoir parler de leur live. Avec sept personnes sur scène, jamais simple de laisser sa place à tout le monde. Pourtant, avec une chorégraphie bien rodée et une musique qui ne laissera personne indifférent, le groupe de metal français réussi son coup et nous offre une des belles prestations de la journée.
La journée se finira avec Héboïdophrénie sur du brutal death metal histoire nous mettre un bon chaos.
Jour 2 – Le paradis des fans de metal hardcore
A lecture du running order, les premiers bleus apparaissent déjà. La soirée s’annonce folle, mais avant ça, il faut passer la journée. Et pour ça, le metal français s’y colle à merveille. Avec Breed Machine, Overdrivers, Bad Situation ou encore Schrodinger, il y en a pour tous les goûts en matière de rock et de metal afin de passer une bonne après-midi.
La soirée commencera finalement par se mettre en place. Tout d’abord avec Smash It Combo et son rap metal pour vous casser la nuque. Puis, Gorod et son death metal pour finir de vous abattre. Dog Eat Dog passera ensuite pour vous faire revivre, car la soirée est encore longue.
Dans le titre, on vous parle de paradis des fans de metal hardcore. Et ce n’est pas pour rien. Les trois têtes d’affiches du soir sont Rise of the Northstar, In Other Climes et Lionheart. Rien que ça.
Bien décidé à montrer la puissance live de son nouvel album « Showdown », toujours dans son univers japonais, le groupe Rise of the Northstar n’aura fait qu’une bouchée du public présent. Un set bien bourrin qui nous aura laissé sur le cul et sans nuque. Un groupe à voir ou à revoir absolument en concert.
Mais pas le temps de respirer, car du côté d’In Other Climes, ils sont bien décidés à nous en mettre plein la tronche également. Dans un style beaucoup plus trash, ils ne ratent pas l’occasion et avec un moshpit bien motivé, claquent un set qui laisse des traces.
Pour finir, si jamais il vous reste de l’énergie, Lionheart prend le relais. Avec une prestation courte et efficace, le groupe d’hardcore californien ne fait pas dans la dentelle et vient finir de nous achever.
Une journée de concerts qui nous envoie directement nous reposer en vue du dernier jour de festivités.
Jour 3 – Finir en beauté
Le soleil se lève sur Cercoux et les regards sont déjà tournés sur la tête d’affiche de ce soir, Alestorm. Au nombre de t-shirts à l’effigie du groupe qui sont de sortis, on prend conscience du concert évènement auquel nous allons pouvoir assister.
Mais tout comme la veille, de nombreux groupes viennent se partager la scène. Et ça commence avec Blackstorm, réelle petite surprise, car c’est un groupe de musiciens âgés de 13 à 19 ans qui prend possession de la scène pour nous faire kiffer leur passion du metal.
S’ensuit une belle mise en lumière du metal français avec le mélange stoner post-rock metal de Matrass, le heavy metal de Titan et de The Soundroots et le folk heavy metal de Dätcha Mandala. De quoi ravir les fans de rock’n’roll !
Alors qu’on arrive sur les têtes d’affiches de cette dernière journée, Crisix en profite pour mettre une première dose de violence au travers de son trash metal. Sans artifices, ils viennent animer le pogo avec brio.
Leur prestation laisse place à la tête d’affiche française du soir, qui n’est rien de moins que Landmvrks. On a beau les voir et les revoir, on ne se lasse pas de leurs prestations lives qui en fait peut-être aujourd’hui, une des références à ne pas louper sur la scène metal française. C’est donc, accompagné par la voix aux multiples facettes du chanteur, que nous prenons une nouvelle claque.
L’occasion de recroiser Stick To Your Guns, également vu il y a quelques semaines du côté de l’Xtreme Fest avec leur punk hardcore caractéristique, puis de continuer avec la scène de chaos créé par Get the Shot. Véritable phénomène de la scène hardcore, le groupe québécois n’a comme projet que de créer de la violence et le public du Festival 666 y répond de bien belle manière.
Ce dernier jour se finira donc en beauté, avec le concert de Alestorm. Quoi de mieux que de finir avec une véritable pirate party ? N’ayant pas trouvé de meilleures réponses, on se laisse prendre au jeu de ce groupe de pirate metal pour un show qui durera plus d’une heure, entre moments de délires et moments de pur metal.
Après cette énorme fête dont nous a fait profiter Alestorm, le Festival 666 prend fin. L’heure de partir et de se dire, je l’espère, à l’année prochaine.
En conclusion, le Festival 666 nous aura fait profiter de 3 jours de dingue, entre découvertes et têtes d’affiches, pendant lesquels le headbanging est le maître mot. Grand bravo à l’organisation qui doit déjà avoir hâte, à l’heure où on écrit ces quelques lignes, de présenter sa cinquième édition.
Plus de photos du Festival 666
© Photos de Vincent Garcies