La scène metal locale française regorge de groupe plein de talents qui ne demandent qu’à être mis sur le devant de la scène. Aujourd’hui, on profite de l’occasion pour parler de Selenic, groupe de metal progressif et de leur premier album, « Resilience ».
Faisons une courte présentation de l’album de Selenic
« Resilience », c’est le temps de 11 musiques, pour un peu moins d’une heure. Nous y entreprenons un voyage vers l’espace, dans lequel nous pouvons se concentrer sur les différentes émotions de la mélodie. Leur mélange rock et metal progressif permet d’installer un univers au fil des minutes et de vous emporter avec eux sur chaque note, chaque riff, chaque parole.
Et maintenant, musique !
Bon, ok, on vous a vendu du metal progressif et le premier morceau, « Inertia », attaque fort. Un premier contact percutant avec la musique, qui attise la curiosité et nous fait rester sur le reste de la chanson. Les changements d’excitations et de mélodie font passer par toutes les émotions en un temps restreint. Nous voilà le souffle coupé, on se laisse emporter par la liberté créative de Selenic. Le refrain reste dans la tête, on l’écoute en boucle.
Pour ceux qui connaissent, on enchaîne avec leur dernier single sorti, « Denial ». Ce son laisse place au chanteur pour nous compter son histoire, sous une ambiance musicale qui prend petit à petit la place et nous fait monter en pression. Finalement, à mi-parcours, le morceau bascule et nous change totalement d’ambiance. Une réussite.
On pourrait vous répéter potentiellement la même chose sur chaque morceau, tant le metal progressif a comme caractéristique une montée en tension au fur et à mesure pour venir vous casser la nuque un court instant. Selenic a la maîtrise du style et sait donner à chaque musique son authenticité.
Au-delà de l’aspect technique et de la structure de leur musique, ce qui fait la force de leur album, c’est l’émotion qui s’en dégage. Une musique comme « Auburn », bien qu’elle soit moins agressive laisse de la place à la mélancolie. On se laisse bercer par le son. En concert, ça doit claquer et transporter tout un public. Le clavier présent joue de toute évidence un rôle dans cette atmosphère et ce ressenti.
Ce qui donne une expérience unique à cet album, c’est le travail de la mélodie sur chaque titre, afin d’obtenir un résultat aux nombreuses variétés. Cela nous permet de changer d’ambiance, de profiter d’émotions différentes au travers des différentes musiques.
Continuons de défiler l’album, pour s’arrêter sur « Closure », titre le plus long de « Resilience ». Dans une introduction de près d’une minute, la batterie nous tient en haleine. Elle nous amène sur un morceau punchy, plus lourd que les autres au travers des riffs du refrain. Les changements de mélodies sur les couplets viennent temporiser la musique et nous donner envie que ça reparte de plus belle.
L’album se poursuit et vient se terminer sur « Lone », le premier single dévoilé par le groupe. Belle manière de conclure « Resilience », avec une musique qui regroupe tout l’univers du groupe en quelques minutes. Nous avons la mélancolie présente en début de morceau. Petit à petit, elle prend une autre dynamique, jusqu’à arriver à un riff de guitare qui vient nous sortir de l’émotion précédente, aidé par une transition en roulement de tambour à la batterie pour nous faire plonger dans une euphorie nouvelle.
En conclusion, Selenic nous propose au travers de « Resilience » un premier album de qualité. Le metal progressif se ressent dans la construction des morceaux et est marqué de l’identité musicale du groupe. Au travers de la recherche de mélodies, le groupe nous propose un vrai voyage, accompagné d’un duo basse et batterie excellent.