Quand une des références du punk hardcore américain sort un nouvel album, il est difficile de ne pas en parler. Découverte de « Spectre », un disque bien agressif et qui ne vous laissera pas indifférent.
Cet album, c’est le 8éme pour le groupe créé en 2003. « Spectre », c’est 12 titres et 34 minutes de bonheur.
Maintenant que les présentations sont faites, on attaque directement par une petite mise en bouche grâce à une introduction faite à la guitare acoustique. Une plongée dans une atmosphère mélodique qui fait monter crescendo la pression grâce à l’arrivée des guitares électriques et de la batterie. Une belle manière d’amener « Weapon », musique engagée par la voix de Jesse Barnett, qui nous pose un premier couplet très calme et mélodique. L’occasion de commencer à se poser des questions, rapidement effacées au premier refrain ou tout l’art du punk hardcore à l’américaine refait surface. Ouf, ça tape ! (en plus il y a un breakdown, on ne réponds plus de rien)
Après un morceau ça y est, on est conquis, on chante à tue-tête « oooooh oh, ooooh oooooooh ». Mais attendez seulement la suite. « Who Dares Wins » nous rappelle les règles du punk hardcore, des sons lourds qui font danser le « 2 Step » (oui on mosh pit actuellement au milieu du salon) jusqu’au breakdown bien évidemment, pas de surprise jusque-là.
Après seulement quelques musiques, ce qui ressort de cet album de Stick To Your Guns, c’est l’efficacité redoutable des riffs amenés par les guitares. Mêlant lourdeur, agressivité et mélodie, le compromis est trouvé. Nous avons donc à chaque morceau une identité différente tout en gardant un esprit global commun.
On avance un peu plus dans l’album, pour arriver sur « A World To Win », son plus mélodique, dans lequel les deux guitares sont décalés sur le ton. Une impression lourde et mélodique s’installe, un temps de répit après avoir passé toute la première partie de l’album à bouger.
Vous vous êtes bien reposés ? On repart désormais plein fer avec « Liberate », et ça tape. Pas le temps d’écouter la première note que ça part dans tous les sens. Un son taillé pour les concerts.
On pourrait vous répéter globalement la même chose pour les morceaux restants, on va de surprise en surprise, avec originalité, mais on a envie d’élire le plus gros breakdown de l’album. A ce jeu-là, c’est « The Shine » qui gagne. Un passage bien énervé, qui changera d’un coup l’expression de votre visage, vous fera taper le front sur tout ce qui bouge.
Pour conclure, sinon on va parler des heures, « Spectre » de Stick To Your Guns est une sacrée réussite. Un album construit de bout en bout, qui fait passer par différentes émotions et garde une cohérence globale. Il s’écoute en boucle sans jamais réussir à nous lasser et nous donne envie d’une chose, les voir en concert !